Bikepacking & itinérance light

Ici c'est le coin des comptes rendus.
C'est bien beau de bricoler son vélo, il faut aussi rouler avec !
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Philou
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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Philou » ven. sept. 10, 2021 9:27 pm

Bon, vu que certains de nos membres apprécient les récits de balade à vélo un peu longue :lol: , je vous partage mon compte rendu de la Gravienne

1er jour/ mardi 1er juin : départ vers 7h de Poitiers pour 870km. Il fait déjà bon et il est prévu une trentaine de degré dans la journée donc l’objectif sera d’éviter un coup de chaud (pas vraiment remplit LOL). Je pars sur un bon rythme, peut-être un peu rapide pour une telle distance mais je n’arrive pas et je n’aime pas rouler en sous-régime. Le parcours est tout de suite très sympa : roulant et en étant varié. Assez rapidement, je me retrouve à rouler avec Bastien avec qui je vais partager ma route jusqu’au matin du 2ème jour. Bastien est un Sauvage (le club fondé par le copain Philippe Trochon) et suivant la page du club sur Facebook, je connais le niveau du garçon donc je sais que ça va rouler. Les kilomètres défilent en papotant et avec la montée des températures, la recherche d’eau est ma principale occupation dès que j’ai un de mes 2 bidons de vide car il fait bien chaud (+ une variation de 20 degrés en une semaine donc le corps n’est pas encore habitué à de telle température). Nous nous fixons comme objectif d’atteindre le CP1 au km 128 pour en faire notre pause déjeuner. On y arrive vers 13h et j’en suis content car je sens que la dernière heure au soleil en plein champ m’a fait mal à la gueule. On y fait une bonne pause d’une heure mais je sens que j’ai pris un petit coup chaud car même si j’ai réussi à manger mon sandwich, je sens que c’est compliqué pour mon corps de fournir l’effort de digestion. Quand on repart dès que je bois, j’ai envie de vomir donc je sais que je dois calmer le jeu et bien boire pour « maitriser » le coup de chaud. Le rythme imprimé par Bastien est un poil trop rapide pour moi à long terme et je lui dis de partir s’il veut rouler à son rythme. Il préfère rester avec moi (ce n’est pas la meilleure solution pour moi car je sais que je vais ainsi moins maitriser mon rythme) car c’est son premier ultra et il veut profiter de mon expérience. Il va subir une crevaison à l’arrière et après plusieurs regonflages, il décide de mettre une chambre et j’en profite pour partir devant en lui disant que de toute façon, il va me reprendre ayant un rythme plus rapide que le mien. Je vais rester 1h/ 1h30 solo et ça va me faire un bien fou car je peux rouler à mon rythme tout en buvant régulièrement et en m’arrêtant plusieurs fois aux cimetières rencontrés pour bien me mouiller ce qui fait un bien fou au corps. Les km continuent à défiler et l’objectif est de trouver un commerce pour acheter le repas du soir. Cet objectif n’est pas une mince à faire car les petits commerces ont disparu de nos villages. Je finis par trouver une épicerie au village les Ormes au bord de la Vienne (j’ai connu mieux achalander mais on va faire avec ce qu’on trouve). J’y retrouve Hervé (qui a pris un coup de chaud dans l’après-midi), un copain de la FD de 2018 et Bastien m’y retrouve. On repart tous les 3 et on se dit que ça serait top de trouver un camion à pizza pour le diner (même si on a tous acheté de quoi diner au cas où). Et à la sortie du village, on passe devant un camion à pizza… mais il est trop tôt pour diner (vers 18H30 de mémoire). On continue notre chemin tous les 3 en discutant et par chance, on retombe 1h plus tard sur un autre camion à pizza à Descartes qui nous fera un diner parfait. On dînera au bord de la Creuse.

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Je ne mange que la moitié de ma pizza car si je la mange entière, il y a toutes les chances qu’elle ressorte sur la 1er côte… Mais le fait que j’arrive de nouveau à manger « normalement » est bon signe car ça veut dire que j’ai déjà bien récupéré de mon coup de chaud du midi. On repart vers 20h avec Bastien. Hervé préfère l’option gîte avec un autre concurrent qui nous a rejoint pour se remettre de son coup de chaud. On continue notre bonhomme de chemin avec Bastien tout en gardant en tête que des orages sont annoncés pour la soirée/nuit. Le ciel s’assombrit progressivement et après 21h20, nous avons un gros système orageux à notre droite, le bruit du tonnerre au loin et le vent qui se lève de plus en plus. Je me dis depuis un moment que tant qu’on ne se dirige pas vers cette cellule orageuse, on peut continuer. Sur une bifurcation qu’on loupe, on rentre dans une propriété avec des dépendances où je vois un bel appentis bien profond (détail important en cas d’orage car avec le vent, la pluie peut aller loin en latéral). On fait demi-tour pour continuer notre chemin mais après quelques mètres, je préfère faire un point carte avant de louper un tel emplacement. On voit que la trace se dirige assez rapidement vers notre droite. Je décide de m’arrêter là et Bastien me suit. Il est environ 21h40 quand on décide de s’arrêter donc. On va demander l’autorisation de dormir dans l’appentis aux personnes qui habitent là. Ils nous proposent à la place une dépendance avec eau (et option douche froide mais qui sera très agréable après une telle journée) et électricité (royal).
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Ils nous proposent même un autre lieu avec des lits mais qu’on décline (pas envie de déranger mais là, on n’a pas été malin). Je finis ma pizza, me douche et dodo vers 23h. Stat de la journée : 229km, 11h24 de roulage effectif, 2 172m de D+

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Jour 2 / Mercredi 2 juin : départ à 6h42. Comme prévu, il fait gris avec des risques d’averses dans la journée et un temps qui doit s’éclaircir dans l’après-midi/ fin de journée. L’avantage, c’est qu’il va faire moins chaud dans la journée ce qui est parfait pour bien finir de me remettre de mon coup de chaud de la veille. Le temps doit s’éclaircir au cours de la journée. L’objectif de ce début de journée est la Roche-Posay afin d’y trouver une boulangerie pour y prendre un bon ptit déjeuner et des choses à manger pour la journée. Les sensations au niveau des jambes ne sont pas top mais roulant avec Bastien, je me force à garder sa roue et je la prends quand on subit du vent de face (on fait son routier). Nous allons faire quelques kilomètres avec un autre concurrent. C’est toujours l’occasion de discuter un peu mais nous avons un rythme plus rapide donc on continue notre chemin en duo. Les kilomètres entre la Roche-Posay et notre lieu de bivouac nous confirment que nous avons pris la bonne décision hier soir de nous arrêter car je ne vois pas de bon spot qui aurait pu nous accueillir pour la nuit. Arrivé à la Roche-Posay, nous avons d’abord une déception quand on voit que la boulangerie centrale est fermée le mercredi mais heureusement, il y a en a une seconde un peu plus loin ouverte et qui propose du salé dès le matin (dont des wrap poulet/curry qui vont se révéler excellent, j’aurai du en prendre deux). Ptit dejeuner sur la place du village sous une légère averse. Bastien finit de manger avant et décide de reprendre la route en me disant que je vais le reprendre. Je sais d’avance que ça ne sera pas le cas et ça ne me dérange pas car je sais que je vais pouvoir rouler à mon rythme sans me forcer à suivre quelqu’un. Quand je repars après le ptit dej, je vais avoir beaucoup de mal à remettre en route la machine. Il fait toujours gris mais j’ai la chance de ne pas prendre d’averse sur la tronche mais ça sera tombé quelques fois autour de moi dont de bonnes averses car la trace sera quelques fois bien mouillée. L’objectif est d’atteindre le CP2 (km 286) en fin de matinée (ce qui sera fait vers 12h de mémoire mais pas sûr). Un peu avant, sur une erreur de bifurcation, je tombe sur une épicerie de village qui a des bananes (un de mes aliments de base en ultra) car on croise toujours aussi peu de commerce. J’y reste une petite demi-heure en mangeant quelques bricoles et en discutant avec l’organisation (c’est toujours agréable après les heures de ride solo). Je repars direction le CP3 au km415. Mon objectif est de l’atteindre en fin de journée. Il fait toujours gris mais il fait doux (de mémoire dans les 22/24 degrés). Les jambes vont finir par se débloquer dans l’après-midi et je vais pouvoir avancer de nouveau sur un bon rythme. Je vais gagner un 1,5km/h de moyenne au cours de la seconde partie de la journée et le parcours n’est pas spécialement plus roulant. Je vais finir par reprendre le concurrent qui est devant moi (partie environ 15 min devant moi au CP2) au cours de l’après-midi. On va rouler une bonne demi-heure ensemble en discutant ce qui est toujours agréable. En début d’après-midi (un peu avant 14h), je vais connaître mon moment magique nature : je suis sur un chemin de champ avec un vent de face. J’ai un champ à gauche et un bois à droite. Je vois un animal au loin et assez rapidement, je l’identifie comme un renard. Ce dernier est concentré sur une chasse en cours en remontant le chemin dans le même sens que moi. Je sors le téléphone et décide de ne pas m’arrêter pour ne pas faire de bruit avec les freins ou la cale qui se détache de la pédale. Je décide de prendre les photos à la volée et je vais avoir la chance d’en prendre une nette lors du début du saut de chasse du renard pour attraper sa proie dans le début du champ. Je vais passer à côté de lui à moins d’un mètre et c’est seulement à ce moment-là qu’il va me remarquer.

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Lors de ces épreuves, il y a toujours des moments où on se demande ce qu’on fout là mais ces instants effacent tout et donnent un sens à tout ça. La trace continue à être au top. Toujours autant de chemin de champs mais c’est un département agricole. La trace nous permet de voir les beaux villages et beaux monuments de la région avec de très beaux points de vue. En fin d’après-midi (un peu après 17h), on va traverser un petit pont en pierre de 20/30cm de large. Rien d’extraordinaire sauf avec un vélo de 18kg et des chaussures de XC dont le grip est inexistant (et encore, les pierres étaient sèches). Je continue mon ptit bonhomme de chemin avec des jambes qui avancent tout seul. J’arrive juste un peu avant 20h au CP3 qui se situe à la Ferme Maras qui produit du fromage de chèvre (sur les photos que j’ai postées, il s’agit de bouc à la retraite).

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Je profite du point d’eau pour faire un brin de toilette et nettoyer mon sous-maillot (je me sens poisseux et c’est agréable de repartir avec un maillot propre). J’y mange une part de quiche et prend un sandwich au chèvre (chèvre qui est excellent) pour la soirée/nuit car j’ai décidé de rouler tard. Je dois y rester environ 45 min. Le temps est pour nous (pas de risque de pluie, temps doux et risque d’orage la prochaine nuit). Je repars et ce n’est que du kiff : les jambes répondent super bien, il fait doux et je profite du soleil couchant sur la campagne de la Vienne. Les heures et les km défilent. A minuit passé, les conditions étant toujours top et me sentant bien, je continue ma route. Vers 2h, la fatigue commence à se faire sentir même si j’arrive à toujours rouler aussi bien (pas de baisse de régime depuis le retour des jambes dans l’apm). Cependant avec la nuit et l’humidité, les escargots sont de sortie et un slalom de tous les instants pour ne pas réaliser une hécatombe dans leur rang. Je commence à rechercher un lieu pour m’arrêter mais je ne trouve rien. Moins évident à trouver en pleine nuit car si ça ne se trouve pas dans le faisceau lumineux de la lampe, on passe à côté. On a donc une zone de recherche restreinte. Un peu plus tard, je choisis de regarder où se sont arrêté les autres concurrents car je me dis que ça peut me donner une indication. Je vois que Bastien s’est posé dans un village qui l’air d’être assez important donc je me le fixe comme objectif. 20/30 min avant de l’atteindre, je vais prendre un chemin de champ avec des herbes hautes (au max, dans les 1,20m) mais la rosée est déjà tombée. Je vais donc finir avec les chaussures/ chaussettes et jambières trempés… juste avant la pause. J’arrive dans le village objectif un peu avant 3h mais même en étant trempé, je décide de m’arrêter car je sens vraiment la fatigue. Mais je n’ai trouvé aucun bon spot. Les seuls trucs sympas se trouvent dans le centre du village où l’éclairage public y est maintenu toute la nuit et on y voit comme en plein jour. Je vais finir par trouver un chêne accueillant en sortir de village en zone pavillonnaire avec un banc en dessous. Je décide de m’y poser pour une courte nuit de 2h car le réveil est réglé à 5h. Stats de la journée : 294km, 16h29 de roulage effectif, 2 957m de D+

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Modifié en dernier par Philou le ven. sept. 10, 2021 9:39 pm, modifié 1 fois.


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Philou
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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Philou » ven. sept. 10, 2021 9:38 pm

Jour 3 / Jeudi 3 juin : réveil à 5h comme prévu à Gençay et réveil compliqué. M’étant couché humide, je me réveille avec le duvet humide également. Le plus dur est de renfiler les chaussettes/ jambières trempées de la veille, je vais greloter de froid jusqu’au départ sur le vélo et me demander ce que je fais là. Départ sur le vélo à 5h30 le temps de ranger les affaires. Je pense qu’il ne met pas possible de faire moins de 30 minutes entre mon réveil et le départ même sans manger (ce qui est le cas ce matin là car je n’avais qu’une envie : rouler pour me réchauffer). Ainsi, mes affaires sont correctement rangées et je ne suis pas emmerdé pendant la journée. L’objectif de la matinée est de rejoindre le CP4 au Km 605. J’ai environ 82km à parcourir. Quand je me suis arrêté, je roulais toujours bien mais là, à la reprise, c’est catastrophique. Je suis collé. Je mange rapidement ce qu’il me reste à manger. Mais ce n’est pas suffisant pour remettre la machine en route. Il me reste bien mes deux salades de secours mais je n’ai aucune envie de manger ça. Les km défilent et je ne croise aucun commerce. Je continue à me traîner sur la trace. Je regarde bien sûr sur le téléphone s’il y a des boulangeries sur la trace mais ça me fait faire des détours trop important (un moment, la plus proche était à 13km soit 26km A/R bcp trop pour un ultra). Ah, je croise des boulangeries mais elles ont fermé depuis un moment déjà. Un moment, on contourne un village, Saint-Sauvant. Je regarde le téléphone et je vois qu’il y a une épicerie/ tabac. Je décide de faire un crochet car il y a un moins d’un km à faire. Je n’y trouve que des bananes qu’ils viennent de recevoir et elles sont vertes. Je décide d’en prendre quand même en me disant qu’elles vont murir en accélérées coincées dans le dos au soleil. Je continue mon petit bonhomme de chemin et je pense qu’à ce moment-là, je suis devant (je n’ai pas vérifié le suivi, je ne le regarde que très peu pendant les épreuves). Je m’attends donc à tout moment de me faire rattraper par Bastien ou Alain car je me traîne lamentablement. En plus, depuis le matin, j’ai les pieds trempés car même s’il fait beau, avec la rosée dans les herbes hautes, les chaussettes sont régulièrement mouillées à nouveau. Ces derniers sont en train de déguster à force de macérer dans l’humidité. Les deux finissent par me reprendre ensemble environ 45min/ 1h avant le CP4. Ca me fait du bien de les voir, de discuter avec du monde et je suis assez facilement leur rythme finalement. Environ 5km avant le CP4, on traverse enfin un village plus important et on passe devant 2 boulangeries… Dès la première, je décide de m’arrêter mais mes compagnons préfèrent continuer et prendre des provisions au CP. Même si le CP est tout proche, il s’agit du dernier CP et derrière, il y a 270km à faire jusqu’à l’arrivé et par ailleurs, le veille, sur le CP2, quand j’y suis passé, il n’avait pas encore reçu le salé (sandwich, quiche) donc je préfère assurer le coût et prendre déjà des provisions à la boulangerie (j’y prend une canette pour une dose de sucre, une part de pizza, un croque-monsieur et un croissant aux amandes). J’arrive au CP4 un peu après 11h30 et il commence à faire de nouveau chaud et il est en plein soleil. Je décide d’y sortir le duvet pour le faire sécher et d’enlever chaussettes/ chaussures pour les faire sécher au maximum. Ca me permet également de faire sécher mes pieds qui ont pris bien cher depuis le matin. De mémoire, j’y mange mon croque-monsieur et peut-être une part de quiche. J’y prend un sandwich pâté/ fromage de chèvre pour plus tard. Je dois y rester 45min/ 1h. J’en profite pour aller aux toilettes (c’est un luxe) car le faire dans la nature et y tenir la position de la chaise avec des jambes ayant déjà des centaines de km, c’est toujours un vrai moment de plaisir. Bastien et Alain repartent ensemble un bon quart d’heure avant moi mais ça me va bien car je suis ainsi sûr de rouler à mon rythme. La place de 3 me convient très bien. L’après-midi, il fait beau avec un temps un peu couvert mais même s’il fait moins chaud que mardi, le temps est lourd donc ce n’est pas le plus agréable. Les jambes vont rester bloquer une bonne partie de l’après-midi. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que ça se débloque. Les km défilent et comme d’habitude, on ne croise pas de commerce (une seule boulangerie en fin de journée qui n’avait plus que des pains aux chocolats à m’offrir, j’en prends 2, c’est tjrs ça de pris). Je suis content d’avoir embarqué un sandwich au CP4. Des orages sont annoncés pour la nuit donc je dois absolument trouver un abri en dur pour la nuit. Dans le dernier village important que je traverse (Airvault vers 20h) avec de bon spot pour s’arrêter, il est beaucoup trop tôt pour le faire donc je préfère continuer ma route en ayant un peu de change. 2h s’écoule et je n’ai rien trouvé (j’ai cherché pourtant). Vers 22h, je suis en pleine pampa et je fais un point carte/ météo : à partir de minuit, j’ai plus de 80% de chance de me prendre la flotte sur la tronche avec de grosse précipitation et le prochain village important n’est pas à côté et je dois traverser une forêt donc je sais que je ne vais rien trouver pour me poser tout de suite. Ayant retrouvé mes jambes, j’enclenche la 2nd et je roule comme une balle sur les chemins en pleine nuit. Là, tu es content d’être en VTT car les gros pneus pardonnent les quelques erreurs d’appréciation. Je finis par voir au loin de la lumière, il s’agit d’une usine mais trop bruyant pour chercher un spot. Elle jouxte un village (Chalandray) et je me dis que là, c’est ma dernière chance pour me poser. Au bord de la trace, il y une magnifique avancée assez large pour me protéger même en cas d’orage avec un banc double (nickel pour poser ses affaires et être caché de l’éclairage public). Il doit être environ 22h30 passé. Il y a même des toilettes publiques juste à côté avec WC/ lavabo. Le seul défaut est la départementale qui traverse le village, qui passe à côté et que les semi-remorques traversent pleine balle (pas leur problème la limitation de vitesse) en faisant un boucan d’enfer. Et dernier détail, à 23h, juste avant que je me couche, l’éclairage public se coupe donc je suis dans un noir complet ce qui est royal. Alors que je suis dans mon duvet et à 2 doigts de m’endormir, je réalise que la rue est en très légère pente et qu’en cas de très fort orage, je risque de me faire inonder. Ni une ni deux, je décide de déménager mon barda dans les toilettes puisqu’ils sont « propres » (ça ne sent pas la pisse en tout cas et rien de spécialement bizarre par terre) et que je rentre avec le vélo pile poil. En plus, il se ferme à clé. Seul bémol : il s’agit d’un éclairage automatique à détection de mouvement (heureusement pas trop sensible) donc je dois contenir mes mouvements mais ça va le faire (juste 2/3 coup de spot lumineux au cours de la nuit). Je règle le réveil à 5h30 et c’est parti pour plus de 6h de sommeil, c’est la fête. Stats de la journée : 236km, 14h03 de roulage effectif, 2 501m de D+

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Jour 4 / vendredi 4 juin : réveil à 5h30 et comme prévu, il a bien plu pendant la nuit et cette dernière est prévue pour une bonne partie de la journée (ça doit s’éclaircir en fin de journée mais j’ai prévu d’être arrivé à ce moment-là). J’ai bien dormi dans mes toilettes et le bruit des camions traversant le village ne m’a pas gêné. Bastien a dormi dans le même village que moi et il devait se trouver dans un rayon de 150/200 autour de moi. C’est toujours marrant de se poser pas loin d’un autre participant sans le savoir. Je m’habille avec ma veste et mon pantalon de pluie de chez GORE. Je suis donc intégralement étanche à l’exception des mains et des pieds. Je ne mets pas mes gants car ils vont être rapidement trempé et les mains sèchent bien plus vite sans rien. Je range mon bazar en 45 minutes et je décolle à 6h18 en ayant finit mon sandwich de la veille. Il me reste 120 km pour rallier l’arrivé. A ce moment-là, je m’imagine arriver vers 12h mais je ne sais pas pourquoi je me suis imaginé ça… Les jambes sont moyennes mais toujours mieux qu’hier matin. J’ai le moral car je sais que c’est la fin et la pluie ne me fait pas peur car je suis bien équipé. Le seul point faible est mes pieds qui vont être très rapidement trempés. En gros, au premier chemin de champs avec de l’herbe assez haute pour que les chaussures ramassent l’eau au pédalage (soit 15/20 min après mon départ). C’est finalement eux qui vont me faire souffrir car ils vont être trempés jusqu’à l’arrivé et mes voutes plantaires vont devenir douloureuses pendant la matinée (voir l’état de mes pieds à l’arrivé sur l’album gravienne).

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Les km vont défiler au cours de la matinée avec quelques bonnes averses sur le pilote. La trace est très roulante ce qui ne me déplait pas pour une fin d’ultra mais elle est toujours aussi jolie et sympa à rouler. Le slalom entre les escargots continue. Je vais garder une bonne partie de la journée le pantalon de pluie car même s’il ne pleut pas en continue, les herbes hautes sont trempées. Il me permet donc de garder le cuissard parfaitement sec.

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Toujours aussi peu de commerce. Sur 120km, je vais juste croiser deux boulangeries et une superette (pas encore ouvert au moment de mon passage). Sur la première boulangerie, je vais juste partir avec un muffin car il n’y a rien d’autre et sur la 2nd, je vais prendre un croissant aux amandes et un éclair chocolat (il n’y a pas de salé alors que je n’avais envie que de ça). La trace ne présente pas de difficulté particulière (pas comme les ponts en pierre de la veille où j’ai maudit les traceurs) sauf un pont permettant de traverser une rivière. Il faut monter une vingtaine de marches puis les redescendre. La difficulté vient du fait que le pont est en bois et ce dernier est trempé donc extrêment glissant. Avec la fatigue cumulée et les chaussures qui apportent aucun grip, sa traversé est une véritable épreuve + la peur de tomber ou de casser quelque chose. Le pire est qu’à l’entrée du pont, il y a une décision de la commune sur lequel où il se situe qui indique que ce dernier est glissant donc dangereux. On l’emprunte donc à nos risques et périls. Ils n’ont qu’à y fixer du grillage à poule sur le bois et ce dernier sera déjà beaucoup moins casse-gueule…. Les derniers km se font le long de la rivière Le Clain où je vais me prendre une dernière bonne averse mais je m’en fiche car l’arrivé est toute proche. Vincent, de l’organisation vient à ma rencontre dans Poitiers afin de faire un live de mon arrivé. C’est toujours sympa. Une dernière patate à monter et c’est l’arrivé chez Sweet Time. J’y arrive juste après 15h. Stats de la journée : 119km, 07h11 de roulage effectif, 732m de D+

Je finis la gravienne en 3 jours, 8 heures et 10 minutes. Mon objectif ait rempli car je souhaitais boucler le parcours en moins de 4 jours. Dans l’ordre d’arrivé, je suis 2nd (Bastien a abandonné ce matin sur blessure, déçu pour lui). Ce n’est pas l’essentiel même si ça fait plaisir.
Je tiens à remercier les organisateurs de la Gravienne pour cette super épreuve qui est très bien née. Pour une première édition, je considère qu’ils ont fait un sans faute de leur côté (même si j’ai pu les maudire au niveau des ponts en pierre, je comprends leur souhait de nous faire passer par là car ce sont des coins magnifiques). Leur choix de nous proposer du ravitaillement local à chaque CP était top car sans ça, la recherche de nourriture aurait été très compliquée. Merci à Luce de Sweet Time pour ses supers quiches et ses supers sandwichs. Merci pour tout.

Le parcours permet de très bien découvrir les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres au niveau de leurs paysages ainsi que de leurs richesses architecturales. Il est très bien tracé car aucune erreur de map relevée et il y a très peu de route principale ce qui est très agréable de ne pas subir la circulation.

Pour les personnes qui préparent un ultra en été (La Baroudeuse, la Sea To Peak ou la French Divide), il s’agit d’une très belle épreuve pour se tester et peaufiner la préparation physique. La distance est aussi très bien pour découvrir la longue distance.

Maintenant, cap sur la Sea To Peak.

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Tidim
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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tidim » ven. sept. 10, 2021 10:41 pm

merci pour la partage de cette belle aventure !
la pancarte peu sec :lol:



machfive
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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par machfive » ven. sept. 10, 2021 11:44 pm

Chapeau bas Monsieur :respect:

C'est cette journée qui m'impressionne:
Philou a écrit :
ven. sept. 10, 2021 9:38 pm
. Stats de la journée : 294km, 16h29 de roulage effectif, 2 957m de D+
Merci pour ce superbe partage avec pleins de détails,cela permet de découvrir de réelles histoires vécues.


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Lafoy » sam. sept. 11, 2021 8:06 am

Merci du partage, impressionné par ton alimentation boulangerie !!!
Il te faut combien de temps pour récupérer physiquement d un tel périple et d avoir ensuite l envie de repartir à l aventure?



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tib » sam. sept. 11, 2021 8:51 am

Merci pour le chouette récit Philou et bravo pour ton périple !


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Philou » sam. sept. 11, 2021 9:48 am

Lafoy a écrit :
sam. sept. 11, 2021 8:06 am
Merci du partage, impressionné par ton alimentation boulangerie !!!
Il te faut combien de temps pour récupérer physiquement d un tel périple et d avoir ensuite l envie de repartir à l aventure?
Pour la récupération physique, je vais faire une distinction entre deux formats d'ultra :
- pour les épreuves dans les 1000 km : on peut considérer que ça se fait en une semaine pour le tout soit la participation à l'épreuve et la récupération. Le gros de la récupération, pour ma part, va se faire en 48h en restant tranquillement chez moi donc de bonne nuit de sommeil plus des siestes (de 45 min max) dès que j'en ressent le besoin. Sur ce format, même si je vais arriver très fatigué, je n'ai pas finalement le temps de cumuler une fatigue profonde au niveau de l'organisme et de subir une perte de poids (importante). C'est ce qui me permet de "récupérer" aussi rapidement.
- pour les épreuves dans les 2000 km, la récupération va être plus longue car là, je ressent une fatigue générale et "profonde" + une perte de poids qui peut-être importante (par exemple, sur la Sea To Peak, si ma balance n'a pas déconné à l'arrivé, j'ai perdu presque 10% de masse corporelle en 10 jours) mais je fais en sorte de ne pas toucher au vélo pendant une semaine. Pourquoi une semaine car s'il fait beau, j'ai de nouveau rapidement envie de rouler pour prendre l'air, me balader. Par contre, sur ces premières sorties, je roule relativement tranquillement car même si j'essaye de mettre du rythme, mon corps me fait rapidement comprendre qu'il n'est pas encore prêt. Il va se passer 2 à 3 semaines entre la fin de l'évènement et le moment où je vais pouvoir recommencer à rouler comme avant (+ le fait que ce genre d'évènement nous transforme en énorme diesel :lol: ).

Pour l'envie de repartir à l'aventure, ça peut-être très rapide même si on a finit dans un sale état l'aventure précédente.
J'ai finis la Sea To Peak, le 27 juillet et en voyant les photos de la French Divide (départ le 7 août), j'avais envie de repartir.
Là, je viens de voir la mini-vidéo de la Gravienne et ça me donne envie de repartir.


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par machfive » sam. sept. 11, 2021 11:13 am

Il existe des exercices pour travailler le mental,tu exerces avant de partir sur des épreuves aussi longues ?


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Philou
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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Philou » sam. sept. 11, 2021 2:39 pm

machfive a écrit :
sam. sept. 11, 2021 11:13 am
Il existe des exercices pour travailler le mental,tu exerces avant de partir sur des épreuves aussi longues ?
Je ne fais pas d'exercice spécifique pour préparer mon mental à ce type d'épreuve.
J'ai l'habitude de dire que je réalise plutôt une préparation inconsciente entre l'inscription et le jour du départ. En y pensant par moment (avec des moments de doute ou d'excitation), en me disant que si je pars sur un bon rythme avec des grosses journées de pédalage, je vais surtout rouler tout seul. Ca me prépare donc psychologiquement à affronter de longue journée solitaire.

Après, comme pour la récupération physique, je vais distinguer les épreuves dans les 1000 km des épreuves dans les 2000 km.
Une épreuve dans les 1000 km va se faire entre 3 et 5 jours (selon que c'est sur la route ou en off-road et terrain plus ou mon cassant). Tu n'as donc pas vraiment le temps de trop subir la solitude.
Pour les épreuves dans les 2000 km, on va plutôt se situer entre 9 et 12/13 jours (pour ma part) donc le côté psychologique est beaucoup plus important à maîtriser pour aller au bout. Mais un petit quelque chose va faire beaucoup : un smartphone et des écouteurs (mais j'en parlerai plus quand je vous posterai le CR de la Sea To Peak).

Enfin, en ultra, il faut intégrer et accepter que par moment, tu seras au fond du gouffre et l'instant d'après, tu seras au top du bonheur (tout ça en moins de 30 minutes :lol: ).


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par ubo » sam. sept. 11, 2021 8:46 pm

Bravo pour ce récit.
J’admire mais finalement les contraintes sont telles que ça ne me donne pas envie :mrgreen:



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Maatt' » dim. sept. 12, 2021 9:38 am

ubo a écrit :
sam. sept. 11, 2021 8:46 pm
Bravo pour ce récit.
J’admire mais finalement les contraintes sont telles que ça ne me donne pas envie :mrgreen:
Surtout que vu le kilométrage de certaines épreuves, il te faudrait revendre ton kit cadre à mi-course :lol:



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tib » lun. sept. 13, 2021 10:13 am

Juste, suite à mon aventure bretonne : j'ai perdu la sensibilité au bout des annulaires et auriculaires, en particulier la main gauche. Sûrement dû à la position des mains avec les spirgrips, la paume reposant en partie sur le collier de frein. Ca fait maintenant plus de 5 jours que j'ai arrêté de rouler, mais pas d'amélioration. Aux pros de l'ultra, selon vous dois-je m'inquiéter ? je ressens des fourmillements au niveau de la pulpe des doigts mais ne sens quasiment pas les touches du clavier de l'ordinateur au boulot, par exemple...

:mrgreen:


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par dedge » lun. sept. 13, 2021 10:21 am

Ça m'est arrivé lors de ma dernière sortie Gravel un peu hard il y a quelques semaines, ça a duré une petite semaine. C'est le nerf ulnaire pour ces 2 doigts



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tib » lun. sept. 13, 2021 10:25 am

Merci. Durant toute la sortie je me suis dit "tu devrais dégonfler un peu l'avant, t'es trop gonflé". J'aurais dû...


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Lafoy » lun. sept. 13, 2021 10:51 am

De quelques heures /jours à 3 semaines pour revenir, sinon …..



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tib » lun. sept. 13, 2021 11:04 am

Tu connaîtrais pas un bon kiné des fois ?


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Lafoy » lun. sept. 13, 2021 11:34 am

Rien à faire de spécial en kiné , à la limite je peux te prendre 65€ en osteo en te disant que je t ai remis le semi-lunaire 🤣



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Dementia » lun. sept. 13, 2021 11:48 am

Lafoy a écrit :
lun. sept. 13, 2021 11:34 am
le semi-lunaire 🤣
C'est la partie gauche ou droite de la fesse ?



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par t00n » lun. sept. 13, 2021 11:55 am

Bravo! Comme dit plus haut, je suis admiratif sans être envieux :)



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Tib » lun. sept. 13, 2021 11:59 am

Dementia a écrit :
lun. sept. 13, 2021 11:48 am
C'est la partie gauche ou droite de la fesse ?
C'est pile au milieu je crois.


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Dementia » lun. sept. 13, 2021 12:18 pm

Tib a écrit :
lun. sept. 13, 2021 11:59 am
Dementia a écrit :
lun. sept. 13, 2021 11:48 am
C'est la partie gauche ou droite de la fesse ?
C'est pile au milieu je crois.
ha ok, c'est le semi au sens jardinier du terme.
courage !



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par Lafoy » lun. sept. 13, 2021 2:06 pm

Philou , la solution pour les herbes hautes humides Image



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par smarties » lun. sept. 13, 2021 2:25 pm

ça doit être sympa en montée et en descente ^^



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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par machfive » lun. sept. 13, 2021 2:36 pm

Vraiment à ce demander de l'intérêt de ce biclou !?..............à part éviter les herbes hautes :mrgreen:


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Re: Bikepacking & itinérance light

Message par sandatos » lun. sept. 13, 2021 3:43 pm

en descendre tu peux continuer à pédaler même en prenant beaucoup d'angle, la pédale risque pas de toucher :lol:



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